Les P’tites Michu
LES GRANDES LIGNES DU PROJET
Le projet Les P’tites Michu à La Roseraie est né d’une volonté commune d’action culturelle – pour Angers Nantes Opéra – et d’éducation aux médias – pour Report’Cité.
Comment amener les jeunes de La Roseraie à l’opéra ? Comment les faire s’emparer des outils médiatiques ? ANO et Report’Cité ont souhaité répondre à ces questions en s’appuyant sur l’opérette Les P’tites Michu d’André Messager, mis en scène par Rémy Barché pour ANO.
LE PITCH DES P’TITES MICHU
« En 1793, au moment où les autorités révolutionnaires s’apprêtent à arrêter le marquis des Ifs, l’épouse de ce dernier perd la vie en donnant le jour à une petite fille. Le marquis confie l’enfant aux époux Michu, dont la femme vient également d’accoucher d’une fille, avant de disparaître pour échapper à ses poursuivants. À quelque temps de là, le père Michu se charge de baigner les enfants. Il les met ensemble dans la baignoire, puis, au moment de les rhabiller, est incapable de les distinguer l’une de l’autre. »
De l’institution Herpin, à la discipline militaire, aux premières amours contrariées, de la question des origines au passage à l’âge adulte, les problématiques similaires aux jeunes d’aujourd’hui sont légion dans le récit des P’tites Michu, ce qui fait de cette opérette un excellent point d’appui.
MISE EN FORME DU PROJET
Le projet prendra la forme d’une narration mise en page sur un outil web, Timeline, qui permet d’évoluer et de suivre le récit sur une carte.
Chaque diapositive peut contenir du texte, du son, de la vidéo, pouvant donc se rapporter à un lieu défini du quartier. Plusieurs axes ont été imaginés quant au contenu abordé :
RADIO
Exposé oral de l’argument puis, au fur et à mesure des semaines, des actes, les uns après les autres. L’idée est que l’histoire soit racontée avec les mots des jeunes et que chaque péripéties puisse faire l’objet d’un mini-débat ou d’un micro-trottoir.
Quelques exemples de thématiques à mettre en exergue :
- A propos l’adoption de la petite par le Père Michu : les origines / l’adoption / les migrations
- A propos de l’institution Herpin où les P’tites Michu sont placées : la discipline / le foyer / l’éducation
- A propos des amours contrariées : le flirt / le regard des aînés / le choix
- A propos des parcours opposés des deux soeurs : le passage à l’âge adulte / l’émancipation des jeunes filles
VIDÉO
Reportage à Nantes lors des répétitions (à partir d’avril)
Portrait de la vidéaste Marianne Tricot avec des incursions vidéo destinées à la pièce
Interview du metteur en scène Rémy Barché
ÉCRITURE
Les titres, chapeaux et textes de transitions
Ces pistes seront, bien entendu, à discuter avec les publics concernés.
La roseraie
Belle-Beille
Monplaisir
QUARTIER DE LA ROSERAIE – ANGERS
La première phase de renouvellement urbain portée par l’ANRU a eu lieu pour cinq quartiers d’Angers, entre 2003 et 2013. La Roseraie fait partie d’entre eux. Le quartier en a été bouleversé : arrivée du tramway, nouvelle halle des sports, 650 logements construits, près de 4 900 réhabilitations dont la rénovation de la résidence Rosa Parks…
Quatre ans après la fin de ces grands travaux et alors que les quartiers de Belle-Beille et Monplaisir s’apprêtent à entrer dans la deuxième phase de renouvellement urbain, nous avons voulu aller voir comment se porte La Roseraie.
Quels sont les publics visés ?
Il s’agit de préciser que nous distinguons, dès le début du projet, plusieurs forces d’implication :
- Les publics moteurs, concepteurs et meneurs du projet ;
- Les publics acteurs, producteurs de certains contenus délimités ;
- Les publics témoins, spectateurs et auditeurs du projet.
Fort d’un partenariat installé et solide entre ANO et le lycée Chevrollier – qui dispose par ailleurs d’un studio radio – la classe de ??? de l’établissement fera partie des publics moteurs, porteurs du projet au long cours.
Nous souhaitons également intégrer les jeunes encadrés par l’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescent à La Roseraie afin de leur faire produire certains contenus ciblés, de manière ponctuelle.
Afin de faire rayonner le projet et de permettre à des publics variés de se croiser, nous envisageons de proposer aux jeunes du Secours populaire étudiants et de la Maison de quartier Jean Vilar (toutes deux structures-relais de la Charte culture et solidarité) d’être auditeurs, témoins du projet lors de sorties ponctuelles. Cela permettre d’avoir un retour du terrain sur le projet en cours de construction.
Qui sont les partenaires envisagés ?
La mairie d’Angers, dans le cadre du Contrat de Ville unique (dossier à déposer en janvier 2018),
Le Centre de culture scientifique, technique et industrielle Terre des Sciences,
La mairie d’Angers, dans le cadre d’un appui technique du Service éducatif ville d’art et d’histoire,
…?
Les porteurs du projet
La politique des publics et l’action culturelle sont des volontés depuis longtemps portées par Angers Nantes Opéra par le biais des opérations « Lycéens et apprentis à l’opéra » et « Collège à l’opéra » comme ce fut le cas avec « Little Nemo » la saison dernière par exemple.
De son côté, Report’Cité mène depuis deux ans des actions d’éducation aux médias à destination des quartiers appartenant au Contrat de ville unique.
Au regard de ces expériences et de cette volonté commune de médiation, la rencontre entre ANO et Report’Cité autour des « P’tites Michu » a semblé naturelle.
Qui ?
C’est le collectif Report’Cité qui porte ce projet. Le reportage graphique s’inscrit dans l’ambition d’éducation aux médias des différents publics en même temps qu’à l’appréhension intelligente des projets du territoire par eux.